Grève générale en Guinée de 2007

La grève générale en Guinée de 2007 commença le 10 janvier 2007. Les syndicats, partis et les coalitions d'opposition ont demandé la démission du président Lansana Conté, l'accusant d'avoir mal géré l'économie et d'avoir abusé de son autorité.


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Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • ... Lansana Conté a finalement accepté, le 25 janvier 2007, de mettre en place un nouveau gouvernement dirigé par un nouveau premier ministre.... 2007. (10) France 24, Grève générale suspendue en Guinée après un accord... (source : perspective.usherbrooke)
  •  : La grève générale a repris lundi 12 février 2007.... Conté a limogé samedi 12 mai 2007 son ministre de la Défense, le général... (source : fil-info-france)
  • CONAKRY (AFP) - La Guinée se rapprochait, lundi 26 février 2007, d'une sortie de crise, ... qui a accompagné la grève générale a fait au moins 113 morts, ... Guinée : Lansana Conté accepte de changer de Premier ministre... (source : interet-general)
Guinée
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Cet article est membre de la série sur la
politique de la Guinée,
sous-série sur la politique.

La grève générale en Guinée de 2007 commença le 10 janvier 2007. Les syndicats, partis et les coalitions d'opposition ont demandé la démission du président Lansana Conté, l'accusant d'avoir mal géré l'économie et d'avoir abusé de son autorité. Les grévistes ont aussi accusé Conté d'avoir libéré deux personnes accusées de corruption, dont Mamadou Sylla.

Le 19 janvier, le président Conté limoge le numéro deux du gouvernement, le ministre des Affaires présidentielles Fodé Bangoura qui avait fait arrêter Sylla. Bangoura est reconnu comme soutenant les grévistes[1]. Conté appelle un proche, Eugène Camara, au poste de ministre des Affaires présidentielles.

Au moins 59 personnes sont mortes dans les affrontements entre la police et les manifestants au cours de la première partie de la grève générale. Plusieurs dirigeants syndicaux, dont Rabiatou Serah Diallo sont arrêtés le 22 janvier, journée la plus meurtrière, à l'issue d'une manifestation fortement réprimée, ils seront libérés dans la nuit sous les pressions internationales.

Le 27 janvier, les syndicats et le gouvernement s'accordent sur la nomination d'un premier ministre[2] avec le rôle de chef de gouvernement. Les syndicats suspendent la grève générale. Le président Conté est soumis à un ultimatum de 15 jours pour nommer un nouveau premier ministre.

Le 9 février, l'Union européenne rejoint par la majorité des pays européens se félicite de l'accord entre les syndicats et le gouvernement et «demande au gouvernement un éclaircissement sans réserve des circonstances de ces décès [pendant les manifestations] et des poursuites judiciaires contre les coupables». [3]

Le même jour, le président Conté appelle Eugène Camara au poste de premier ministre. Cette nomination d'un proche de Conté est rejetée par les syndicats et l'opposition dans leur ensemble qui relancent la grève le 10. Plus de 9 morts sont dénombrés la première journée de grève[4]..

Le 11 février, alors Tandis que 23 personnes ont trouvé la mort au cours des manifestations du week-end, 23, l'intersyndical exige pour la première fois le départ du pouvoir du président Lansana Conté. [5].

Le 12 février, le président décrète l'état de siège, impliquant un couvre-feu de 20h à 6h du matin et de 6h à 16h sur la totalité du territoire. L'ensemble des manifestations, cortèges, rassemblements sont interdits[6]. Les forces de l'ordre sont autorisées à arrêter toute personne dont l'activité présente un danger pour la sécurité publique ainsi qu'à mener en tout lieu des perquisitions de jour et de nuit[7].

Le 16 février, L'Union africaine adopte une résolution condamnant l'usage excessif de la force et demande une enquête indépendante sur les violences. Le 17, tandis que les syndicats ont rompu les négociations, une délégation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest présidé par l'ancien dirigeant nigérian Ibrahim Babangida arrive à Conakry[8]. Le 18, la période du couvre-feu de 18h à 6h sur la totalité du territoire nationale. Les organisations de la société civile dénoncent les arrestations de centaines de sympathisants et militants de l'opposition par les forces de police et de gendarmerie[7].

Le 25 février, le président Lansana Conté accepte sous la pression de la Cédéao le remplacement du Premier ministre Eugène Camara par une personnalité choisie sur une liste de 5 candidats désignés par les syndicats et la société civile. la grève générale est suspendue[9]. le 26, Lansana Kouyaté est appelé Premier ministre. Son gouvernement est présenté le 28 mars. Il se compose de 19 ministres, tous issus de la société civile. Aucun parti politique n'est représenté[10].

Selon un rapport publié par le Ministère de l'intérieur et de la sécurité et présentée le 2 mai à la télévision d'État par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Justin Morel Junior, ces évènements ont fait 137 morts et 1 667 blessés entre le 22 janvier et le 26 février[11].

Notes et références

  1. Lansana Conté limoge El Hadji Fodé Bangoura, Ministre d'Etat, African Press Agency, 19 janvier 2007
  2. Le poste est vacant depuis le limogeage de Cellou Dalein Diallo en avril 2006.
  3. Déclaration de la Présidence au nom de l'Union européenne concernant la situation en République de Guinée, 9 février 2007
  4. (en) Protesters shot on Guinea streets, BBC News, 11 février 2007
  5. Guinée : les syndicats exigent le départ de Conté, 23 morts depuis samedi, Afp, 11 février 2007
  6. La Guinée en état de siège, Afrik. com du 13 février 2007
  7. Guinée : couvre-feu assoupli, "des centaines" d'arrestations selon des ONG, Afp, 18 février 2007
  8. Négociations rompues en Guinée, la Cedeao sur place, Reuters, 17 février 2007
  9. La Guinée va changer de Premier ministre, suspension de la grève, Afp, 25 février 2007
  10. Guinée : formation d'un nouveau gouvernement pour sortir de la crise, Afp, 28 mars 2007
  11. 137 morts dans les violences de janvier-février, Afp, 3 mai 2007

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