Main-d'œuvre immigrée
La Main-d'œuvre immigrée, le plus souvent désignée par le sigle MOI, fut en premier lieu une organisation de type syndical, comprenant les travailleurs immigrés de la Confédération générale du travail unitaire dans les années 1920.
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- juillet 1943, l'unité de résistants juifs qu'il commandait, ... (A Manouchian on attribua l'ensemble des actions de son détachement.... La M. O. I (Main d'Œuvre Immigrée) est le secteur du Parti Communiste qui regroupe les résistants... (source : d-d.natanson.pagesperso-orange)
- La MOI (Main-d'œuvre immigrée) est crée en 1924. Elle est en premier lieu une... 1 détachement = 3 groupes = 27 hommes (effectif d'une mission de grande ampleur).... qui de mars à novembre 1943 décapiteront complètement la FTP- MOI parisienne.... (source : documents.actionantifasciste)
- ... La MOI (Main d'œuvre-immigrée) est créée en 1924.... L'action qui eut le plus de retentissement fut l'assassinat en 1943 du général SS Julius... de groupe au sein du 4e Détachement des FTP- MOI de la région parisienne, ... (source : migrations-et-societe-1l-chato.over-blog)
La Main-d'œuvre immigrée, le plus souvent désignée par le sigle MOI, fut en premier lieu une organisation de type syndical, comprenant les travailleurs immigrés de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) dans les années 1920. Elle s'appela en premier lieu MŒ : Main d'œuvre étrangère et dépendait de l'Internationale syndicale rouge (ISR). À cause de la vague de xénophobie des années 1930, le Parti communiste français, qui dirige de fait ce secteur syndical, lui préféra le terme de MOI.
Dès le début de la Deuxième Guerre mondiale, Louis Grojnowski dit «Brunot» en prend la direction avec Simon Cukier qui utilise déjà une fausse identité, celle d'Alfred Grant un «commis voyageur» allemand, et l'organisation donne naissance à un groupe armé, les FTP-MOI, dont le dirigeant est Joseph Epstein.
Après la rafle du Vel d'Hiv en juillet 1942 les groupes s'engagent légèrement plus dans l'action. Pourchassés sans relâche par la Brigade spéciale n° 2 (BS2) des Renseignements généraux, presque l'ensemble des combattants de la MOI sont repérés à la fin de l'été 1943. A l'automne 1943 la police française les arrête tous.
Le plus célèbre de ses membres est Missak Manouchian et la FTP-MOI est rendue célèbre par l'Affiche rouge, une affiche de propagande allemande exposant les photos de 23 membres de la FTP-MOI après leur arrestation à la fin de 1943, stigmatisant la présence d'étrangers et de Juifs dans la Résistance française et parlant d'«armée du crime».
Groupes et détachements
- Groupe de renseignement de Cristina Boïco
- Groupe d'action «Stalingrad» de Marcel Rayman.
- Groupe des dérailleurs de Léo Kneller
- 2ème détachement dit détachement juif car surtout composé de juifs polonais
- 3ème détachement dit détachement italien car surtout composé d'italiens
- 4ème détachement dit des «dérailleurs» de Joseph Boczov
- Groupe "Solidarité"
Actions
Au cours des 6 premiers mois de l'année 1943, les équipes de la MOI accomplissent 92 attentats dans Paris qui se trouvait sous haute surveillance.
- 32 actions sont à mettre sur le compte du 2ème détachement juif sous la direction de Meier List
- 31 actions sont à mettre sur le compte du 3ème détachement renforcé par des éléments du Détachement juif, démantelé fin juin 1943, qui deviendra l'équipe spécialisée et comptera les éléments spécifiquement déterminés tel Marcel Rayman, Léo Kneller, Spartaco Fontano et Raymond Kojitski.
Parmi ces actions :
- 23 avril 1943 : lancer de grenades contre un hôtel près du métro Havre-Caumartin.
- 26 mai 1943 : attaque d'un restaurant réservé aux officiers à la Porte d'Asnières.
- 27 mai 1943 : attaque à la grenade, à 7 heures du matin, d'une patrouille allemande, rue de Courcelles.
- 3 juin 1943 : Marcel Rayman et Ernest Blankopf attaquent à la grenade un car transportant des officiers de la Kriegsmarine, 17 rue Mirabeau Paris 16ème.
- 7 juin 1943 : exécution du général Von Apt par Rino Della Negra et Simon Cukier dit Alfred Grant
- 10 juin 1943 : attaque du siège central du parti fasciste italien, par Rino Della Negra et Simon Cukier dit Alfred Grant
- 23 juin 1943 : attaque de la caserne Guynemer à Rueil Malmaison par Rino Della Negra et Simon Cukier dit Alfred Grant.
- 28 juillet 1943 : à l'angle de l'avenue Paul Doumer et de la rue Nicolo, Marcel Rayman, Raymond Kojiski et Léo Kneller, lancent une grenade contre un véhicule dans lequel devait se trouver général Schaumburg, commandant du Grand Paris.
- 28 septembre 1943 : Marcel Rayman, Léo Kneler et Celestino Alfonso exécutent Julius Ritter, responsable du STO en France, rue Pétrarque.
- 24 octobre 1943 : Joseph Boczor et 5 autres combattants font dérailler un convoi militaire allemand sur la ligne Paris - Troyes, près de Mormant.
- 12 novembre 1943, Rino Della Negra et Robert Witchitz attaquent des convoyeurs de fonds allemands, mais c'est un échec, Rino blessé et Robert et Simon Cukier dit Alfred Grant sont arrêtés.
- Entre le 10 juillet et le 23 octobre l'équipe Léo Goldberg, Willy Shapiro, Wolf Wajsbrot et Amédéo Usséglio effectue 12 déraillements de convois, importants, de marchandises ou militaires sur les lignes Paris-Troyes et Paris-Reims alimentés à partir de la gare de l'Est
Membres
On peut citer parmi les membres les plus connus ou les plus actifs de la MOI :
Voir aussi
Bibliographie
- Benoît Rayski, L'Affiche Rouge, 21 février 1944, Editions du Félin, 2004. (ISBN 2-86645-538-X)
- Juifs révolutionnaires, Editions Messidor de Simon Cukier et David Diamant
- Stéphane Courtois, Denis Peschanski, Adam Rayski, Le sang de l'étranger, Les immigrés de la M. O. I. dans la Résistance, Fayard, 1989.
- Hors-série L'Humanité, «Le groupe Manouchian» (et le DVD La traque de l'Affiche Rouge, film de Jorge Amat et Denis Peschanski), février 2007
Filmographie
- Long métrage L'armée du crime, film français réalisé par Robert Guédiguian, sorti en 2009.
- Documentaire Des terroristes à la retraite, documentaire français réalisé par Mosco Boucault (1983). Durée : 1 h 21.
Liens externes
- Lévy Claude, «Holban Boris, Testament. Après 45 ans de silence, le chef militaire des FTP-MOI de Paris parle... ; Courtois Stéphane, Peschanski Denis, Rayski Adam, Le sang de l'étranger. Les immigrés de la MOI dans la Résistance; Bartosek Karel, Gallissot René, Peschanski Denis (dir. ), De l'exil à la résistance. Réfugiés et immigrés d'Europe centrale en France. 1933-1945», Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1989, vol. 24, n° 1, pp. 141-142. []
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