Au Mexique, la ville d'Oaxaca est depuis le mois de juin 2006 en situation quasi-insurrectionnelle^[1].

La première étape se situe le 22 mai avec une impossibilité de négocier, le gouverneur du PAN de l'État d'Oaxaca s'étant déclaré incompétent pour traiter avec les représentants de la section 22 du SNTE compte tenu de la nature de leurs revendications salariales (les salaires relèvent de l'administration fédérale mexicaine).

Ces salariés du gouvernement fédéral craignant de perdre leurs acquis sociaux en matières de retraites, soins médicaux, etc. qui leur avaient été concédés durant la longue période où le PRI membre de l'internationale socialiste était au pouvoir au niveau fédéral, par exemple 3 mois de salaire payé (aguinaldo) en plus chaque année tandis que la loi sur le travail (article 85) prévoit 15 jours payés, 3 mois de vacances annuels payés tandis que la loi sur le travail (article 76) prévoit 6 jours payés^[2].

Un mouvement «populaire» mené par les instituteurs occupe pacifiquement la place principale de la ville. Le 14 juin, la police a tenté de les déloger violemment (8 morts, 15 disparus). Depuis le mouvement résiste et s'organise, en témoigne la création de l'Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (l'APPO). Ils demandent la chute du gouverneur en place (Ulises Ruiz Ortiz) et la tenue de nouvelles élections.

Occultation ou négligence ?

Au niveau national, la presse ne s'intéresse pas trop à ces événements, d'autres sujets préoccupants au quotidien (délinquance organisée, banditisme, vandalisme, vols en tout genres, assassinats, trafic de stupéfiants, prostitution, exploitation des enfants, manque d'emplois, hausse des prix, insécurité routière, manque d'infrastructures, pollution, bruit, changements climatiques, etc. ) noient toute information.

En France, il faut savoir qu'aucune télévision française n'a parlé de cet événement dans un journal télévisé grand public. Même la presse écrite parle peu de l'événement, outre le journal Le Monde, et les médias alternatifs dont Indymedia, dont un reporter est tué sur place.

Nouvelle étape

On considère généralement que cette grève circonscrite à une catégorie professionnelle passe sur un plan bien plus étendu après le 27 juin, date qui voit l'instauration de l'APPO et le déclenchement d'une grève tout à fait organisée dans l'état entier.

Voir aussi

Références

Bibliographie

• La Commune d'Oaxaca. Chroniques et considérations, Georges Lapierre (préface de Raoul Vaneigem), Rue des Cascades, Paris, 2008 (ISBN 978-2-917051-03-0)

• ¡Duro compañer@s! Oaxaca 2006 : récits d'une insurrection mexicaine, Pauline Rosen-Cros, éditions tahin party, Lyon, 2010 (ISBN 978-2-912631-19-0)

Liens externes

• Mobilisation du site de dagost images, vidéos, informations, liens et éphéméride Lien → à propos de l'insurrection à Oaxaca censuré par la totalité des médias européens non indépendants.

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