Union des industries et métiers de la métallurgie

L'Union des industries et métiers de la métallurgie est une fédération patronale française comprenant, dans le domaine de la métallurgie, les principales entreprises françaises.


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  • UIMM : Denis Gautier-Sauvagnac a négocié son départ 1, 5 million d'euros... salariés entre 2004 et 2007, a été mise en examen lundi pour travail dissimulé, ... l'UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie), se compose de ... (source : index.lavoixeco)
  • ... Denis Gautier-Sauvagnac, ancien Président de l'UIMM (l'Union des ... 20 Millions d'€ sur le compte de l'organisation entre 2000 et 2007.... (source : lepost)
  • ... interventions du 28ème colloque de la revue, qui s'est tenu en octobre 2007.... l'UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie), est venue.... Tandis que l'UE accueille près de 40 millions de travailleurs... (source : laviedesidees)

L'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) est une fédération patronale française comprenant, dans le domaine de la métallurgie, les principales entreprises françaises. Membre du Medef, l'UIMM est reconnue comme l'une de ses branches les plus influentes.

Son président est Frédéric Saint-Geours, élu le 20 décembre 2007[1] à la place de Denis Gautier-Sauvagnac, qui avait démissionné le 23 octobre précédent (tout en restant délégué général de l'organisation), à la suite des révélations sur l'existence d'une importante «caisse noire» aux destinations controversées[2].

Le niveau opérationnel de l'UIMM est réalisé par des chambres syndicales territoriales, principalement départementales.

Histoire

L'UIMM est l'une des plus anciennes confédérations syndicales patronales de France. Elle a été légalement créée en mars 1901, à l'initiative de Robert Pinot[3] et s'appelait alors l'Union des industries métallurgiques et minières en réaction au décret du 17 septembre 1900 instaurant des Conseils régionaux du travail par Alexandre Millerand, alors ministre du commerce et de l'industrie. Ces derniers devaient fonctionner avec des représentants des syndicats, surtout ouvriers[4], mais n'ont jamais été mis en place, le décret ayant été annulé en Conseil d'Etat. Une préfiguration de ces Conseils régionaux du travail avait déjà été imposée à Eugène Schneider (1868-1942) en 1899 par la décision arbitrale de Waldeck-Rousseau, suite à la grève générale du Creusot en septembre-octobre 1899. Eugène Schneider avait alors écrit à de nombreux dirigeants industriels pour «travailler au groupement d'industriels qui, jusqu'désormais, n'avaient pas encore jugé indispensable de se réunir en comités patronaux»[5]. L'Union a été fondée à l'initiative de certains membres du Comité des forges, créé en 1864[6], dont certains membres, comme Camille Cavallier, estimaient qu'il était incapable de faire face à la situation nouvelle. L'objectif formulé par Eugène Schneider était particulièrement clair : «organiser l'entente des patrons pour résister aux grèves des ouvriers.»[7].

Au cours du XXe siècle, l'influence de l'UIMM est extrêmement importante sur la totalité du patronat français, surtout par la définition de sa doctrine sociale et par sa participation à la construction de la législation[8].

Champs d'intervention

L'UIMM est signataire d'accords collectifs couvrant un large domaine d'activité. À ce titre, un accord national du 16 janvier 1979, modifié en 1983 et 1992, relatif au champ d'application des accords nationaux de la métallurgie, signé par l'organisation, se réfère à 18 classes de la nomenclature d'activité de l'INSEE de 1973. Sont ainsi visés des secteurs aussi variés que la sidérurgie et l'horlogerie.

Propagande politique

Selon Joseph Pinard, historien et ancien député de 1981 à 1986, l'UIMM a participé à l'élaboration du faux journal France Matin en 1974 visant à discréditer l'opposition de l'époque (c'est-à-dire la gauche). Il rapporte aussi, s'appuyant sur des sources "engagées"[9], qu'un an plus tôt, l'organisation patronale aurait financé des affiches et autocollants contre le programme commun de la gauche. Selon lui, «des preuves existent de l'implication de l'UIMM dans certaines campagnes politiques. C'est un fait historique»[10].

Rôle international

De 1919 à 1974, la délégation patronale française à l'OIT est prise en charge par l'UIMM. Ces délégués ont, quasi toujours, été élus membres titulaires du Conseil d'administration du BIT[11].

Affaire de l'UIMM

Article détaillé : Affaire de l'UIMM.

En 2007, la presse révèle que l'UIMM dispose d'une caisse noire de plusieurs centaines de millions d'euros, créée par les patrons de la métallurgie pour lutter contre les grèves.

D'importants retraits en liquide étaient aussi effectués, et des fonds publics auraient été détournés[12].

Des procédures judiciaires sont en cours.

Utilisation des réserves financières de l'UIMM

L'UIMM annonce dans son communiqués de presse du 25 septembre 2008 garder pour elle ses réserves financières[13].

Pour l'UIMM, "Ces réserves financières s'élèvent actuellement à 580 millions (valeur de marché). L'UIMM, qui en est pleinement propriétaire, a souhaité pouvoir les affecter à des projets entrant dans son objet social et d'intérêt général"[14].

En revanche, si on fait le total des sommes affectées aux 6 projets annoncés[14] :

on arrive à un total, sur 5 ans, inférieur à 235 millions.

Secrétaires généraux et présidents

  • Robert Pinot (1900-?)
  • Alfred Lambert-Ribot (?)
  • François Ceyrac (1969-1970)
  • Marcel Petiet (1970-1971)
  • François Ceyrac (1971-1973)
  • Georges Ferrand et Jean Cantenot (1973-1983)

Notes et références

  1. «Le patron de Peugeot succède à Denis Gautier-Sauvagnac à la tête de l'UIMM»], L'Expansion. com avec AFP, 20 décembre 2007.
  2. Affaire Uimm : Denis Gautier-Sauvagnac annonce sa démission - parismatch. com
  3. Jacques Marseille, "Nouvelles lectures sur les avenirs flous de la longue crise" dans Vingtième Siècle revue d'histoire, presses de Sc. Po., (ISBN 2-72462-888-8)
  4. Danièle Fraboulet, Lorsque les patrons s'organisent. Stratégies et pratiques de l'Union des industries métallurgiques et minières 1901-1950, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve-d'Ascq, 2007, pp. 30-31 et aussi Claire Guélaud, Le cœur d'acier du patronat, Le Monde n°19506 daté du 11/10/2007, page 3
  5. Lettre cité par René-Pierre Parize, Le Creusot 1898-1900. L'apparition du syndicalisme et les mouvements sociaux à l'aube du XXe siècle", Les nouvelles éditions du Creusot, Le Creusot, 2009, p. 197.
  6. UIMM : Un pilier du patronat vacille, Les Échos, 17 octobre 2007
  7. Cité par René-Pierre Parize, op. cit. .
  8. Danièle Fraboulet, Lorsque les patrons s'organisent, op. cit. , pp. 181-260
  9. le journal L'Unité
  10. propos recueillis par Karl Laske, L'UIMM, l'enquête qui va à droite, site contrejournal du quotidien Libération, 31/01/08 [lire en ligne]
  11. Historique de la Délégation patronale française à l'OIT ainsi qu'à l'OIE, Jean-Jacques ŒCHSLIN
  12. UIMM : la caisse noire remplie par des stagiaires fantômes
  13. Que devient la cagnotte de l'UIMM ?, Bakchich. info, 26 septembre 2008.
  14. L'UIMM lance un projet ambitieux pour l'Industrie et l'Emploi, Uimm. fr 25 septembre 2008.

Annexes

Bibliographie

Lien externe

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