Charte d'Amiens

La charte adoptée en octobre 1906 par la CGT et connue à partir de 1912 sous le nom de Charte d'Amiens reste la référence théorique du syndicalisme en France, surtout du syndicalisme révolutionnaire et du syndicalisme de lutte.


Catégories :

Anarcho-syndicalisme - Syndicalisme - CGT - Syndicalisme révolutionnaire - Syndicalisme en France - Syndicalisme par pays - Grève en France - Grève - Congrès de la Confédération générale du travail - 1906 en France

Recherche sur Google Images :


Source image : lamaisondesevres.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Charte d'Amiens de la CGT.... Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'œuvre du syndicalisme : il prépare l'émancipation intégrale qui ne peut se réaliser... (source : marxists)
  • adoptées, à la lumière du chemin parcouru ainsi qu'à partir d'un état des lieux du syndicalisme présent. 1. Retour sur Charte d'Amiens, entre indépendance et ... (source : u-picardie)

La charte adoptée en octobre 1906 par la CGT et connue à partir de 1912 sous le nom de Charte d'Amiens reste la référence théorique du syndicalisme en France, surtout du syndicalisme révolutionnaire et du syndicalisme de lutte. [réf.  nécessaire]

Le vote pour cette motion rédigée par Victor Griffuelhes et Émile Pouget marque la victoire du courant syndicaliste révolutionnaire dans le mouvement ouvrier de l'époque en France. Ce courant regroupait des militants provenant de nombreux horizons idéologiques (socialistes allemanistes, vaillantistes, anarchistes, etc. ). Il faut préciser que les votants du texte ne se reconnaissaient pas tous dans le syndicalisme révolutionnaire [réf.  nécessaire]. On considère généralement qu'il s'agit d'un texte de compromis. Il est fréquemment admis que la Charte d'Amiens marque l'apogée des thèses syndicalistes révolutionnaires dans la CGT première époque. [réf.  nécessaire]

La Charte assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : la défense des revendications immédiates et quotidiennes, et la lutte pour une transformation d'ensemble de la société en toute indépendance des partis politiques et de l'État.

«Le Congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT :
«La CGT groupe, en dehors de toute école politique, l'ensemble des travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat».
Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre l'ensemble des formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l'œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'œuvre du syndicalisme : d'une part il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste, et d'autre part, il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, actuellement groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale.
Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à l'ensemble des travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat.
Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu'pour que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, comme groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors ainsi qu'à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale».

En France, la CGT, FO, l'UNSA, l'Union syndicale Solidaires, la CNT, la FGAAC, et la FSU se revendiquent toujours de la Charte d'Amiens, tout en lui ôtant - pour certains - son contenu révolutionnaire. [réf.  nécessaire]

À l'inverse, des groupes politiques léninistes ou anarchistes la rejettent. Certains lui reprochent son "mépris" des opinions philosophiques, incompatible avec l'action concertée des membres des nombreux partis d'avant-garde. D'autres, comme la CNT-AIT, dénoncent ce texte comme une illusion mortelle pour le mouvement révolutionnaire. [réf.  nécessaire]

Fréquemment invoquée comme un refus de la politisation de la lutte syndicale qui ne devrait porter que sur des revendications professionnelles, le texte voté par le Congrès de la CGT en 1906 était au contraire dans la logique du "syndicalisme révolutionnaire" l'affirmation du rôle «politique» propre du syndicat. C'était ainsi une affirmation de l'indépendance syndicale face à l'unification des deux principaux partis socialistes français l'année précédente au sein de la SFIO, et un refus de liens entre le parti et le syndicat tels qu'ils pouvaient exister en Allemagne à la même époque entre le SPD et la confédération syndicale allemande (Generalkommission der Gewerkschaften Deutschlands).

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :



Principaux mots-clés de cette page : charte - amiens - syndicalisme - révolutionnaire - congrès - cgt - lutte - politiques - réf - nécessaire - partis - syndicat - texte - ensemble - dehors - travailleurs - classe - groupement - syndicale - france -


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_d%27Amiens.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 05/11/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu