Confédération française des travailleurs chrétiens

La Confédération française des travailleurs chrétiens est un syndicat de salariés français se référant à la morale sociale chrétienne.


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  • La Confédération française des travailleurs chrétiens est créée.... la cftc ést le syndicat chrétien devenu cfdt en ? il y a une quarantaine d'années... (source : forum.aufeminin)
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Logo de Confédération française des travailleurs chrétiens
Contexte général
Zone d'influence France France
Fiche d'identité
Fondation novembre 1919
Siège central
Président (e) Jacques Voisin
Secrétaire
général (e)
Affiliation
 internationale
Confédération syndicale internationale
Affiliation
européenne
Confédération européenne des syndicats
Membres 132 000 adhérents revendiqués
Slogan La Vie à Défendre
Site Internet www. cftc. fr/

La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) est un syndicat de salariés français se référant à la morale sociale chrétienne. Elle a été reconnue «représentative» par un décret interministériel de 1966, tout comme la CFDT, la CFE-CGC, la CGT et la CGT-FO (présomption irréfragable).

Cette représentativité lui sert à participer aux négociations nationales interprofessionnelles et d'être représentée dans les organismes paritaires. Depuis la loi «portant rénovation de la démocratie sociale» publiée au Journal officiel du 21 août 2008, les règles de représentativité syndicale ont changé. Désormais ce sont les élections en entreprise qui vont la conditionner au niveau des entreprises, des branches professionnelles et au niveau interprofessionnel (plus d'infos : Représentativité syndicale). Il faut cependant attendre l'agrégation des élections professionnelles en entreprise pour déterminer la représentativité syndicale interprofessionnelle, soit dans 4 ans.

Valeurs et identité

La CFTC facilite la négociation, la discussion, jusqu'à la médiation avant toute action plus revendicative. Pour cette organisation, la grève n'est que l'ultime solution quand l'ensemble des autres moyens n'ont pas donné satisfaction. Elle se déclare «syndicat de construction sociale».

Parmi ses chevaux de bataille, la CFTC insiste sur le fait que la vie ne se limite pas au travail. Cette valeur est et a été à la base de nombreux combats, de la mise en place des allocations familiales par exemple jusqu'à la défense du repos dominical comme journée commune à la majorité des citoyens pour la vie de famille, les loisirs, le sport, l'engagement bénévole, etc. Pour la CFTC, la société ne doit pas se limiter à la consommation.

La CFTC veut mettre le travailleur au centre de sa vie, le rendant acteur au maximum de ses choix et de son avenir quand cela est envisageable. Pour ce faire, elle préconise que les parcours soient sécurisés pour que chacun puisse vraiment faire des choix, sans subir une situation ou un dispositif. Dans le même ordre d'idée, l'organisation syndicale laisse une grande liberté aux syndicats qui la composent, conscients qu'ils sont plus au fait de la réalité pour défendre sur le terrain les travailleurs. C'est ce qu'elle nomme le principe de «subsidiarité». Cela ne l'empêche pas de rappeler à l'ordre, ou alors de mettre sous tutelle certaines organisations.

La CFTC s'affirme indépendante de tout parti et de toute organisation. Pour elle , la référence au christianisme s'entend comme attachement à la doctrine sociale chrétienne (solidarité, fraternité, justice sociale…), pas comme une identité confessionnelle. Les adhérents ne sont pas nécessairement chrétiens mais se retrouvent dans les valeurs prônées par la CFTC.

Organisation

La CFTC est divisée en 22 unions régionales, 100 départementales et 249 unions locales. Elle compte 1 145 syndicats regroupés en 14 fédérations professionnelles (commerce-services-forces de vente, enseignement privé, métallurgie, collectivités territoriales, transports, télécoms, banques…).

La confédération est dirigée par un Congrès et un Conseil Confédéral qui se réunit trois fois par an et qui est chargé de contrôler l'exécutif. L'exécutif est bicéphale, il se compose d'une commission exécutive et du bureau national. Son président actuel est Jacques Voisin, réélu au 50e congrès de Strasbourg en octobre 2008. Philippe Louis est secrétaire général depuis ce même congrès confédéral. La CFTC édite un magazine : "La Vie à Défendre". La CFTC est membre de la Confédération syndicale internationale (CSI). Jusque là elle appartenait à la Confédération mondiale du travail (CMT).

Avec 132 000 adhérents, la CFTC a réalisé un score de 8, 94% aux élections prud'homales de décembre 2008, en diminution de 0, 71 points comparé à 2002 : 9, 65%, mais au-dessus des 7, 53% de celle de 1997.

Lors de la campagne pour les élections prud'homales 2008, la CFTC innove avec le lancement d'une mini-série web "Dark Elevator" qui met en scène plusieurs personnages coincées dans l'ascenseur social.

Le slogan choisi pour la campagne prud'homale se veut une synthèse de la démarche CFTC : "Pouvoir s'opposer, toujours proposer".

Aux dernières élections des comités d'entreprise, la CFTC est l'unique confédération syndicale à progresser, avec 6, 8 en 2006, 6, 7 % en 2003, 6 % en 2001, contre moins de 5 % quelques années plus tôt.

En 2006, la CFTC présente son projet du Statut du travailleur, lancé par le «rapport-programme» dès 1999 et concrétisé par un groupe de travail depuis 2003.

Le 1er mai 2008, la CFTC rassemble près de 6000 personnes lors de son défilé unitaire à Paris autour du thème du pouvoir d'achat.

Le 50e congrès confédéral s'est tenu en octobre 2008, à Strasbourg.

Présidents

  • Jules Zirnheld  : 1919-1940
  • Georges Torcq : 1945-1948
  • Gaston Tessier : 1948-1953
  • Maurice Bouladoux  : 1953-1961
  • Georges Levard : 1961-1964
  • Joseph Sauty  : 1964-1970
  • Jacques Tessier  : 1970-1981
  • Jean Bornard : 1981-1990
  • Guy Drilleaud : 1990-1993
  • Alain Deleu  : 1993-2002
  • Jacques Voisin : depuis novembre 2002

Secrétaires généraux

  • Gaston Tessier : 1919-1940 puis 1944-1948
  • Maurice Bouladoux : 1948-1953
  • Georges Levard : 1953-1961
  • Eugène Descamps : 1961-1964
  • Jacques Tessier : 1964-1970
  • Jean Bornard : 1970-1981
  • Guy Drilleaud : 1981-1990
  • Alain Deleu : 1990-1993
  • Jacques Voisin : 1993-2002
  • Jacky Dintinger : 2002-2008
  • Philippe Louis : depuis octobre 2008

Historique

Le syndicalisme chrétien est né le 13 septembre 1887, avec la création du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie. Les dirigeants de ce groupement furent à l'initiative de la fondation de la CFTC les 1er - 2 novembre 1919, comprenant 321 syndicats et se réclamant de l'encyclique Rerum Novarum. Son objectif est de contrer la toute-puissance de la CGT dans le milieu ouvrier. La CFTC est la première organisation nationale digne de ce nom à proposer une autre voie syndicale que celle fondée sur les analyses marxistes ou anarcho-syndicaliste. Le fond idéologique du christianisme social lui donne en effet une autonomie et une légitimité que d'autres organisations syndicales non socialistes, comme le syndicalisme jaune, ne pouvaient acquérir.

Jules Zirnheld en fut le premier président, poste qu'il occupa jusqu'en 1940.

En 1938, la CFTC voit l'adhésion d'un premier syndicat laïque, le Syndicat général de l'éducation nationale.

En 1940, la CFTC est dissoute par le régime de Vichy. À cause de l'action de certains de ses membres dans la résistance (elle fut membre active du Conseil national de la Résistance), elle fut maintenue comme organisation syndicale représentative malgré l'hostilité de la CGT qui alla jusqu'au Conseil d'État en vue de la faire interdire.

En 1964, une majorité de la CFTC menée par le groupe «Reconstruction» décide la déconfessionalisation tout en restant en retrait du choix de la lutte des classes[1] pour donner naissance à la CFDT, tandis qu'une minorité décide de maintenir une CFTC via une scission minoritaire (environ 10%) avec surtout la fédération des métaux.

La CFTC sera favorable au rapport de Pierre Sudreau sur la Réforme de l'entreprise en 1975. Elle soutiendra la création du RMI en 1988 et se montrera neutre quant à la création de la CSG en 1990. Le syndicat sera favorable aux 35 heures, aux emplois-jeunes, à l'élaboration de la loi de 1998 contre les exclusions ainsi qu'à la loi créant la CMU.

Jacques Voisin a été réélu comme président en novembre 2008.

Avec la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail, la CFTC n'est pas à l'abri de perdre dans plusieurs entreprises et branches professionnelles sa représentativité. D'ailleurs, tout comme d'autres organisations syndicales la CFTC n'a pas atteint la barre fatidique des 10% dans certaines entreprises tandis qu'elle est devenue ou restée majoritaire dans d'autres.

La CFTC a formulé des propositions pour réformer le dispositif de la retraite en France et participé aux cinq grandes journées de grèves contre la réforme française des retraites de 2010. Le syndicat réclame une hausse des cotisations vieillesse et une taxation de nouveaux revenus du capital et propose surtout une taxe de 3% sur les bénéfices non réinvestis et des cotisations sur l'intéressement, la participation et les stock-options[2]. Il dénonce la majorité des mesures prises par le ministre du travail Eric Wœrth dans la Réforme 2010 des retraites en France. La CFTC demande un élargissement de l'assiette des cotisations à certains revenus : stock-options, Retraite-chapeau, participation, intéressement. Elle propose aussi une augmentation d'un point de la CSG, qui permettrait de générer onze milliards d'euros de ressources et qu'une partie de la CSG soit «fléchée», avec un contrôle effectif de l'affectation des sommes versées à la branche «vieillesse». La CFTC demande en plus que la totalité des allègements de cotisations sociales soit compensé au centime près par des impôts[3].

Fédérations professionnelles

Prud'homales

Organisation syndicale 1987 1992 1997 2002 2008
CFTC 8, 30 8, 58 7, 53 9, 65 8, 70 %

Résultats 2008/2002 par collège[4] :

  • Industrie : 7, 8 / 8, 3%
  • Commerce : 9, 1 / 10, 0%
  • Agriculture : 6, 9 / 7, 6%
  • Activités diverses : 8, 8 / 10, 3%
  • Encadrement : 10, 6 / 11, 4 %
  • Global : 8, 9 / 9, 6 %

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Article 1 des statuts CFDT de 1964 : Sans poursuivre par principe un développement systématique des antagonismes existant dans la société, elle entend dans son action susciter chez les travailleurs une prise de conscience des conditions de leur émancipation.
  2. http ://www. webmanagercenter. com/management/article-40671-retraites-syndicats-et-patronat-font-leurs-propositions-au-gouvernement. php
  3. http ://www. cftc. fr/ewb_pages/p/propositions_financement. php
  4. UNSA Magazine, n°113, janvier 2009

Recherche sur Amazone (livres) :



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