Manifestation "Som una nació. Nosaltres decidim"

La manifestation "Som una nació. Nosaltres decidim" est une manifestation de plus d'un million de personnes qui a eu lieu à Barcelone le 10 juillet de 2010 avec la devise Nous sommes une nation.


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Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • «Manifestation à Barcelone pour défendre l'autonomie de la Catalogne» (en... (source : ca.wikipedia)
  • Som una nacio, nosaltres decidim cette manifestation était organisé par Omnium culturel une association pour rejetter une décision du ... (source : forum3.usap)
Drapeaux au cours de la manifestation barcelonaise. Barcelone à 1, 6 millions d'habitants, ainsi qu'à la manifestation il y avait entre 1, 1 et 1, 5 millions de personnes.
Manifestation au Passeig de Gràcia, de 60 metres de large.
Siège de la cour constitutionnelle espagnole, à Madrid
Manifestation à Barcelone pour l'Estatut catalan de 1932
En rouge : Parcours principal de la manifestation, à l'Eixample de Barcelone. En orange : Débordée, la manifestation a remplie aussi des espaces autour du parcours principal. Les pâtés carrés réguliers de l'Eixample ont 134 metres le longueur, les rues fines ont 20 mètres de largeur.

La manifestation "Som una nació. Nosaltres decidim" (traduction du catalan au français : Nous sommes une nation. C'est nous qui décidons. ) est une manifestation de plus d'un million[1][2] de personnes qui a eu lieu à Barcelone le 10 juillet de 2010 avec la devise Nous sommes une nation. C'est nous qui décidons. [3][4] et qui a eu le soutien de l'ensemble des partis politiques avec des sièges au Parlement de Catalogne (sauf le Parti Populaire et Citoyens, espagnolistes et de droite), l'ensemble des syndicats catalans et à peu près 1.600[5] organismes culturels.

En tête de la manifestation il y avait un drapeau catalan de 250 m2 (25 m x 10 m) [5] et les six présidents et ex-présidents toujours en vie de la Generalitat de Catalogne et du Parlement de Catalogne : José Montilla, Ernest Benach, Pasqual Maragall, Jordi Pujol, Joan Rigol et Heribert Barrera. [6][5] C'est la manifestation catalaniste la plus massive à la histoire de la Catalogne. [7]

Le déclic qui a rapidement fait réagir les catalans a été la résolution des juges de la cour constitutionnelle (le Tribunal Formcional, TC) [8] de Madrid, constitué par une dizaine de juges, la majorité d'eux du Parti populaire espagnol, le parti le plus à droite en Espagne, catholique, nationaliste, et peu présente dans la vie politique catalane. Le TC avait déclaré le 9 juillet 2010 que plusieurs articles du Statut d'autonomie étaient anticonstitutionnels. [6] Cette résolution a génèré nombreuses réactions, dont cette manifestation à Barcelone, convoqué par l'organisation non-gouvernamentale Òmnium Cultural , [8] et d'autres de soutien en différentes villes en Catalogne, Espagne, Europe et Amérique.

Participation

À la manifestation de Barcelone il y a eu 1.100.000[4] personnes selon la police et 1.500.000[4] selon Òmnium Cultural. Barcelone a 1, 6 millions d'habitants et la Catalogne 7, 5 millions. De nombreux manifestants et organisations sont venus d'autres villes aux Pays Catalans, comme par exemple une alliance constituée par la majorité de partis politiques des îles Baléares, [6] ou les organisations Obra Cultural Balear, [6] Acció Cultural del País Valencià[6] et au moins une dizaine d'autocars[6] de gens depuis Perpignan, dont des représentants de partis politiques[6] et organisations comme le Casal Català Jaume I . [6] En outre d'autres manifestations de soutien ont eu lieu le même jour, surtout à Donostia - San Sebastián[9]; avec une même devise en basque, "Nazioa gara. Autodeterminazioa" (Nous sommes une nation. Autodétermination) et plus de 10.000 personnes; à Palma de Mallorca[9] ainsi qu'à Toulouse[9], où 25 organisations se sont réunis face au Consulat espagnol. [9] Il y a eu des activités de soutien aussi à Paris, [9] Londres, [9][10][4] Berlin, [9][10][4] Bruxelles, [9][10] Dublin, [4] New York, [9][4] Washington, [9] Los Angeles, [9] Buenos Aires[4] et Caracas[4].

Motif

Après quatre ans de tergiversation, le tribunal constitutionnel espagnol, l'équivalent du conseil constitutionnel français, a modifié l'Estatut catalan, néenmoins adopté par référendum en juin 2006, après consensus entre les socialistes et la coalition de centre droit. [11] Le tribunal a surtout dénié le droit à la Catalogne de s'appeler «nation», ou encore que la langue catalane puisse être préférée au Castillan dans les actes administratifs et l'enseignement. [11][12][13]

José Luis Rodríguez Zapatero, le chef du gouvernement espagnol avait affirmé au début de son mandat, en 2004, que le "concept de nation est contesté et discutable". La voie d'une nouvelle forme d'autonomie était alors ouverte pour les partis progressistes catalans. En 2006, le Parlement catalan vote un nouveau statut d'autonomie. En juin 2006, il y a un référendum favorable pour 75% des Catalans votants. En juillet 2010, le Tribunal Constitutionnel espagnol annule 14 des 200 articles, concernant la langue catalane, l'autonomie du pouvoir judiciaire et l'augmentation des compétences fiscales, en plus d'interdire le terme de "nation catalane". Plus d'un million de personnes ont par conséquent défilé dans les rues de Barcelone, le 10 juillet 2010, protestant contre l'arrêt du Tribunal constitutionnel qui a coupé court au nouveau statut d'autonomie élargie de la Catalogne. Aux cris de "Independència", les catalans demandent à décider de leur sort comme "nation catalane". [14]

Contexte politique et social

L'ancien Statut d'autonomie catalan était écrit en 1979, juste après la mort du dictateur national-catholique Francisco Franco et en grande partie par des anciens de son gouvernement. Il n'intégrait pas la plupart de concepts comme divorce, Union européenne ou encore moins internet, inexistants à l'époque en Espagne, et il n'avait jamais modifié depuis. Chacune des 17 autonomies espagnoles a son propre Statut, qui doit suivre les directrices de la Union européenne et les lois de la Constitution espagnole.

En Catalogne, déjà pendant les années 80 les députés catalans ont proposé de rédiger un nouveau statut qui soit voté démocratiquement par les citoyens catalans ou au moins par leurs élus. Le Parlement de Catalogne au complet y a travaillé pendant une vingtaine d'années. En 2005 le statut modifié a été accepté par les députés du Parlement de Catalogne et accepté par le Conseil exécutif de Catalogne. Ce statut a inspiré le statut de l'Andalousie, par exemple, qui est presque semblable (sauf aux références à la langue catalane). En mai 2006 il a été accepté par le le Congrès des députés et le Sénat d'Espagne. En juin 2006 il a été soumis à référendum auprès des catalans et accepté. Il est en vigueur depuis le 9 août 2006.

Le Parti populaire espagnol (PP) s'est manifesté contre le nouveau statut actualisé de Catalogne, mais pas contre l'andalou. Lors du referendum, les membres du parti ont toujours vexé et injurié les Catalans en leurs apparitions publiques et , 13 jours après sa mise en place, ont saisi le tribunal constitutionnel espagnol. Le TC a annulé 14 articles du Statut et réinterprété 27 autres. [15] Énormément de Catalans et d'Espagnols critiquent la possibilité pour une dizaine de juges constitutionnels de contredire la totalité des organes démocratiques catalans et espagnols (Parlements et Sénats) mais aussi le résultat d'un référendum direct. À cela s'ajoute quelques autres décisions du tribunal qui a surtout invalidé le juge Baltasar Garzón qui avait enquêté sur la corruption au cours de la dictature ainsi qu'ensuite, impliquant certains membre du PP - ce qui a fortement altéré l'image de l'institution.

Voir aussi

Liens externs

Références

  1. Plus d'un million d'Espagnols ont manifesté à Barcelone, samedi, contre la décision du Tribunal constitutionnel espagnol Dépêche et Damien Cocquet, France24, 11 juillet 2010
  2. Manifestation pour la "nation catalane" Le Figaro, 10 juillet 2010
  3. La foule à Barcelone pour défendre l'autonomie catalane Le Matin, 10 juillet 2010
  4. Un jour après la sentence, massive manifestation à Barcelone en soutien de le Statut catalan et contre le Tribunal Formcional Eva Belmonte, El Mundo, 10 juillet 2010
  5. La manifestation a débordé l'ensemble des prévisions José Rico et Motse Martínez, El Periódico , 10 juillet 2010
  6. Une journée historiqueVilaweb , 10 juillet 2010
  7. La sentence de la cour sur le Statut de Catalogne provoque la majeure manifestation de la histoire du catalanisme Miquel Noguer, El País, 10 juillet 2010
  8. Un million de manifestants pour la "Nation" catalane Le Soir, 10 juillet 2010
  9. La manifestation hors de Catalogne Racó Català, 12 juillet 2010
  10. Manifestations de soutien à Londres, Berlin et Bruxelles La Vanguardia, 10 juillet 2010
  11. Manifestation monstre à Barcelone La Dépêche, 11 juillet 2010
  12. Manifestation monstre à Barcelone pour la Nation catalane par Ronan Le Flécher, à Barcelone. Publié à Agence Bretagne Presse, le 11 juillet 2010
  13. Statut d'autonomie : Barcelone défie Madrid L'express, 30 juin 2010
  14. Le Tribunal constitutionnel dit non au nouveau statut de la Catalogne 14 juin 2010
  15. Les Catalans se mobilisent pour la Catalogne Courrier International, 13 juillet 2010.

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 05/11/2010.
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